Une étude du YMCA révèle qu’au Canada, six personnes sur dix indiquent avoir un sentiment d’appartenance à leur communauté faible ou inexistant
Le YMCA lève le voile sur l’isolement des Canadiens et Canadiennes et offre des moyens de créer des liens sociaux par grâce à ses programmes communautaires
Toronto, le 16 septembre 2024 – Une nouvelle étude, commandée par YMCA Canada et le YMCA du Grand Toronto et menée auprès des membres du Forum Angus Reid, révèle qu’au Canada, le pourcentage de personnes se sentant isolées de leur communauté s’élève au taux ahurissant de 60 %, 16 % desquelles ne ressentant jamais de sentiment d’appartenance à leur communauté, et 44 % desquelles le ressentant seulement que de temps en temps.
L’étude, lancée en même temps que la première campagne de notoriété d’envergure nationale du YMCA, souligne l’état des liens sociaux au Canada.
Une lutte contre l’isolement au sein d’une société fragmentée
L’étude révèle qu’au pays, les sentiments liés à l’isolement sont particulièrement aigus chez les personnes âgées de moins de 55 ans, où 68 % des personnes âgées de 18 à 34 ans et 64 % des personnes âgées de 25 à 54 ans ont l’impression de ne pas appartenir à leur communauté. Ces sentiments sont particulièrement prononcés chez les personnes sans emploi, ce qui équivaut à un taux d’isolement face à leur communauté de 76 %.
Cependant, l’étude a également mis en lumière des solutions parmi les personnes ressentant un sentiment d’appartenance plus solide envers leur communauté. Les facteurs clés contribuant au sentiment d’appartenance comprennent :
- de plus courtes périodes de temps passées devant les appareils électroniques;
- la participation à des activités hors du travail ou de l’école qui favorisent l’implication en communauté;
- des interactions avec d’autres personnes à l’extérieur de l’école ou du travail au moins deux fois par semaine.
« Le YMCA est un partenaire communautaire depuis bien longtemps, dit Peter Dinsdale, président-directeur général de YMCA Canada. Dans des villes des quatre coins du Canada, le YMCA est comme une bouée de sauvetage pour bien des gens. Nos associations offrent des espaces et des programmes inclusifs où les gens, peu importe leurs revenus ou leur nationalité, sont en mesure de trouver une communauté, de créer des liens et de briller. À un moment où beaucoup de personnes ont l’impression de ne pas vraiment être une partie intégrante de leur communauté, le YMCA leur offre l’occasion de créer des liens avec d’autres qui sont remplis de sens. »
Des enfants et des jeunes qui souffrent de l’isolement
L’étude cerne aussi un enjeu important parmi les jeunes et les enfants au Canada. Selon ses résultats, les Canadiens et Canadiennes passent en moyenne trois heures par jour sur leur téléphone, mais pour les jeunes (de 18 à 34 ans), ce nombre se rapproche plutôt de quatre heures. Lorsqu’on leur a demandé quelles activités sur leur téléphone étaient associées au sentiment d’isolement le plus intense, 58 % des gens ont mentionné le défilement continu sur les médias sociaux, et 71 % de jeunes ayant entre 18 et 34 ans ont indiqué que cette activité intensifie le sentiment d’isolement.
Qui plus est, près d’un tiers des parents ayant répondu à l’étude ont indiqué que leurs enfants expriment des sentiments d’isolement, et que près de la moitié (49 %) d’entre eux disent que leurs enfants se fient davantage aux interactions en ligne qu’à celles en personne.
Le YMCA offre des programmes adaptés pour les jeunes et les familles qui mettent l’accent sur les compétences nécessaires au quotidien, aux activités physiques et aux interactions sociales.
« Notre organisme aide les jeunes et les familles à avoir des interactions en personne, qui sont si importantes, dit Lesley Davidson, présidente-directrice générale du YMCA du Grand Toronto, une des 37 associations membres du YMCA de la Fédération canadienne des YMCA. Grâce à nos programmes variés, qu’il s’agisse de notre programmation de sports, de camps, de leadership jeunesse ou d’aide à l’emploi, nous offrons aux familles un endroit où s’éloigner des écrans et créer des liens enrichissants avec d’autres gens. Un rapport récent de la Toronto Foundation note que Toronto est la ville où le sentiment d’isolement est le plus répandu au Canada. Toutefois, nous savons que l’isolement n’est pas un phénomène propre à notre ville. Dans les YMCA de partout au pays, il est possible de voir le potentiel d’une personne se libérer lorsqu’elle crée des liens avec d’autres personnes. C’est le pouvoir d’être en communauté qui aide à aborder concrètement les nombreux enjeux auxquels font face les gens. »
L’inégalité des revenus : Un défi de participation sociale
En plus d’avoir traité de l’âge et du temps d’écran, l’étude révèle que les revenus jouent un grand rôle dans la capacité des Canadiens et Canadiennes à entretenir des liens sociaux. Parmi les personnes occupant un emploi et poursuivant des études, 64 % de celles gagnant au-dessus de 100 000 $ par année indiquaient fréquenter d’autres gens entre cinq et sept fois par semaine, et 43 % des Canadiens et Canadiennes interagissent avec des gens à l’extérieur du travail ou de l’école seulement deux fois par semaine ou moins.
Pour les citoyens et citoyennes à faible revenu, les difficultés sont encore plus prononcées. Seulement 28 % de personnes gagnant en dessous de 50 000 $ par année ont des interactions sociales entre cinq et sept fois par semaine, relativement au taux de 42 % des personnes à revenu supérieur. Les programmes abordables du YMCA, en plus de son programme d’aide financière, aident à combler le fossé pour ceux et celles faisant face à des barrières financières. Cela permet à toute personne de participer à sa communauté, peu importe sa situation financière.
Des lieux tiers offrant une appartenance
L’étude souligne la valeur des « lieux tiers », des espaces communautaires en dehors de la maison et du travail. Alors que 36 % des Canadiens et Canadiennes indiquent n’avoir aucun lieu tiers, ceux et celles en ayant un indiquent avoir un meilleur sentiment d’appartenance et de meilleurs liens avec leur communauté, les parcs et les espaces extérieurs étant les plus populaires. Même les personnes sans lieu tiers reconnaissent leur importance :
- 91 % disent qu’ils aident à bâtir des communautés plus fortes;
- 89 % croient qu’ils favorisent le bien-être;
- 85 % disent qu’ils améliorent la qualité de vie;
- 84 % conviennent qu’ils favorisent l’appartenance.
Comme l’hiver approche, les centres de communauté YMCA visent à combler l’écart en offrant des espaces accueillants pour y former des liens et entretenir sa santé mentale et physique.
Pour en apprendre davantage sur la campagne nationale du YMCA, visitez campaign2024.ymca.ca.
À propos de YMCA Canada
Le YMCA est un organisme de bienfaisance qui libère le potentiel de plus de 2 millions de personnes chaque année, les aidant à se développer, à être des leaders et à redonner à leur communauté. Partout au Canada, le YMCA offre une grande variété de programmes et de services qui donnent aux personnes de tous âges et de toutes les étapes de vie les moyens de surmonter les barrières et de s’élever à leur plein potentiel. Les programmes comprennent les garderies, la santé et le bien-être, les activités aquatiques, les services d’emplois, l’accueil aux personnes nouvellement arrivées au pays, les camps, le bien-être mental et bien d’autres initiatives communautaires qui répondent aux besoins des régions. Au cœur de tout cela se trouve l’engagement du YMCA à créer des espaces et des expériences sécuritaires où tout le monde peut y trouver un accueil chaleureux et un sens d’appartenance.
Au Canada, le YMCA comprend 37 associations membres qui soutiennent YMCA Canada, le bureau national, et ensemble, ils travaillent à faire briller tous les Canadiens et toutes les Canadiennes.
Pour plus d’information, visitez ymca.ca.
À propos de l’étude
Les résultats ont été produits dans le cadre d’une étude menée par le YMCA du 29 août au 3 septembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 501 citoyens et citoyennes en ligne qui sont membres du Forum Angus Reid. L’étude a été menée en anglais et en français. À des fins de comparaison seulement, un échantillon aléatoire de cette taille comporterait une marge d’erreur de plus ou moins 2,53 points de pourcentage, 19 fois sur 20.